7.4 C
Buenos Aires
domingo, mayo 19, 2024

L’Afrique orpheline de l’Europe élargie?

EconomíaL’Afrique orpheline de l’Europe élargie?

L’Afrique orpheline de l’Europe élargie?

De l’Atlantique à l’Oural… Historiquement projeté dans cet immense espace, l’élargissement de l’Europe vers les pays du Centre et de l’Est va franchir de nouvelles frontières, dès l’année prochaine, avec l’adhésion d’au moins dix nouveaux pays à l’Union européenne. En passant de 15 à 25 membres, l’Union ne va-t-elle pas devoir bouleverser de fond en comble sa politique de coopération au développement ? Les nouveaux qui ne sont pas, pour la plupart, aussi développés que cela, ne vont-ils pas infléchir la tendance à leur profit et au détriment inverse des pays ACP jusque-là considérés comme les «partenaires traditionnels» de la vieille Europe?

Dès l’effondrement du Mur de Berlin, les pays en développement ont senti le vent souffler plus en faveur des pays de l’Est. C’est ainsi que, depuis le début des années quatre-vingt-dix, plusieurs programmes ont été mis en place pour appuyer le redressement des économies et des sociétés de l’Europe de l’Est et Centrale, dont les programmes Phare, ISPA et SAPARD de l’UE qui ont concentré des fonds toujours plus importants.

En s’ouvrant à la démocratie et au marché, les Pays de l’Europe centrale et orientale (PECO) se sont, d’emblée, donné de meilleures chances d’attirer le plus possible d’investissements productifs vers leurs économies déjà proches des normes standard, d’autant qu’ils sont naturellement européens. C’est cela et également les aides reçues qui ont permis à des pays comme la Pologne, la République tchèque, la Hongrie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovaquie, la Slovénie (mais également Chypre et Malte) d’être aujourd’hui les tout prochains membres de l’Union européenne, en raison des progrès qu’ils ont rapidement accomplis pour mettre leurs économies relativement à niveau, en conformité avec les critères d’adhésion.

La question qui se pose d’emblée est de savoir si ces mêmes pays ne seront pas réticents à participer financièrement à la politique européenne de coopération au développement, à appuyer la lutte d’autres nations contre la pauvreté et pour le développement. Il ne faut pas oublier que la plupart n’ont véritablement pas de tradition d’aide au développement et qu’ils auront fort à faire pour combler leur propre retard.

Toujours est-il qu’en adhérant à l’Union européenne, ces pays sont dans l’obligation de se soumettre à toutes ses obligations, d’accepter les “acquis communautaires” dont fait intégralement partie la clause de la participation au financement de l’aide au développement. A priori, on peut estimer qu’avec l’élargissement de l’Union, le volume de l’aide européenne va être arithmétiquement plus important, que le dixième Fonds européen de développement sera plus consistant que le neuvième.

En réalité, les dix nouveaux ont très peu de chose à mettre dans la corbeille, eu égard à leurs insuffisances budgétaires et leurs faibles volonté et possibilité d’aide à tierces nations. Et ce que craignent le plus les pays ACP est que les investissements directs, soutiens et subventions qui continueront plus massivement à prendre la direction de ces nouveaux membres de la Communauté européenne, pour la continuation de leurs nécessaires reconversion, adaptation et renouveau économiques et politiques, ne se traduisent par une réduction plus drastique de l’aide au développement.

Dans les ACP, les craintes nourries par rapport à l’élargissement de l’Union européenne aux PECO ne s’arrêtent pas là. Elles portent par ailleurs sur les risques de compétitions sans commune mesure avec les industries de ces nouveaux pays européens, sur leurs propres marchés comme sur celui de l’Union. Les prochains accords de libres échanges entre les espaces UE et ACP ne sont pas pour arranger les choses, à l’analyse de bien des observateurs.

Et qu’en sera-t-il des flux migratoires des pays du Sud vers l’UE? Ils auront sans doute tendance à être potentiellement plus importants. Mais, les entrées dans l’espace européen seront encore plus restreintes aux non-ressortissants, car ceux des PECO, Européens parmi les Européens, suffiront pour la satisfaction des besoins du marché en main d’œuvre, toutes catégories et compétences confondues. L’étouffement de l’émigration du Sud vers l’Europe se traduirait, de fait, par l’étiolement des transferts financiers des travailleurs immigrés vers leurs pays d’origine. Or, ces transferts sont, dans bien des pays récipiendaires, plus consistants que les investissements privés internes.

Certes, des voix autorisées s’élèvent nombreuses pour soutenir que la coopération au développement, comprise comme un acquis communautaire intangible, ne devrait pas être compromise par l’élargissement de l’UE. Un de leurs principaux arguments est que “l’Appel de Vienne” plaide en faveur de la pérennité des fonds actuellement disponibles et de la promotion de la sensibilisation des populations en Europe Centrale et de l’Est en matière d’aide au développement, de solidarité avec le Sud dans les questions mondiales.

Tant mieux. Mais, l’aide au développement n’a pas été jusque-là, et ne sera jamais, une panacée. Si elle a participé à la survie des pays pauvres dans des situations de crise aiguë, elle ne leur a pas encore permis d’asseoir des bases solides de croissance et de développement économique et social. Pour assouvir ce dessein, ils ont certes besoin de la coopération internationale, notamment européenne, mais à la condition que celle-ci se réalise dans un tout autre format, un format à inscrire dans l’esprit et la logique du Nepad. Autrement dit, dans un partenariat qui valorise les moyens et potentialités sectoriellement mis en commun, dans l’intérêt évident de chaque partie prenante.

La source: Le Soleil, Sénégal, quotidien. Lancé en mai 1970, toujours proche du pouvoir, Le Soleil, qui doit son nom à Léopold Sédar Senghor, alors président de la République du Sénégal, figure parmi les principales sources d’information du pays. Lancée le 3 avril 1998, l’édition en ligne reprend environ 80% des articles parus dans la version papier (www.lesoleil.sn).

Más

Una firma argentina se instala en Irán

Una firma argentina se instala...

Chile conquista el mercado de vinos en Israel

En sólo cinco años ha logrado desplazar a los vinos franceses e italianos del primer lugar en el mercado de los vinos importados por Israel.

Washington ahora invade el Africa con algodón genéticamente modificado

Las principales compañías agroquímicas del mundo, con apoyo de los Estados Unidos, están introduciendo en Africa Occidental algodón genéticamente modificado, un verdadero "caballo de Troya" que aumentaría la dependencia de los países hacia multinacionales como Monsanto, Syngenta y Dow. El objetivo final es hacerse con las patentes de las cosechas genéticamente modificados en gran parte del continente.

Las políticas de libre mercado limitan el desarrollo de Africa, según la ONU

"La excesiva dependencia en la liberalización, las privatizaciones y las reformas de mercado como herramienta de desarrollo tienen límites claros", indica un informe del panel que estudió la aplicación de la Nueva Agenda de las Naciones Unidas para el Desarrollo de Africa (NADAF). El panel agregó que incluso estas políticas de libre mercado, incluidas la reducción del papel del Estado y el retiro de los subsidios a la agricultura, han minado el desarrollo de la región de variadas maneras. "Ningún país que puso en marcha políticas de reformas estructurales de libre mercado ha avanzado como se esperaba", señala el estudio.