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miércoles, mayo 8, 2024

La situation des travailleurs dans les territoires arabes occupés continue à se détériorer

EconomíaLa situation des travailleurs dans les territoires arabes occupés continue à se détériorer

La situation des travailleurs dans les territoires arabes occupés continue à se détériorer

Malgré un nouveau climat de dialogue entre Israéliens et Palestiniens, les conditions de vie des travailleurs et de leur famille dans les territoires arabes occupés continuent à être extrêmement difficiles, selon un rapport du Bureau international du Travail (1).

Selon ce rapport, présenté à la Conférence internationale du Travail qui se tient pour quinze jours, à partir du 31 mai, le taux de chômage dans les territoires arabes occupés est passé à près de 26 pour cent, soit un nombre record de 224 000 chômeurs, et ce en dépit d’une croissance du produit intérieur brut de l’économie redevenue positive en 2004.

Le chômage n’est pas la seule préoccupation, cependant, les faibles taux de la population active et de l’emploi sont devenus une caractéristique des marchés du travail des territoires occupés. Moins de la moitié des hommes et de 10 pour cent des femmes en âge de travailler ont un emploi. En conséquence, chaque salarié de la région subvient aux besoins de six personnes appartenant à la population totale.

Le présent rapport a été établi après que des missions de haut niveau se soient rendues en Israël et dans les territoires occupés (c’est-à-dire la rive occidentale – y compris Jérusalem-Est -, la bande de Gaza et le Golan syrien) ainsi qu’en République arabe syrienne.

“Le sentiment dominant perçu par la mission était qu’il était urgent d’améliorer la situation économique des Palestiniens pour qu’ils continuent de soutenir la politique de dialogue et de négociation avec Israël. D’où la nécessité de lever rapidement les barrages, de faciliter l’accès au marché du travail israélien, d’améliorer les possibilités d’échange et de mettre un terme à la discrimination des Arabes du Golan syrien occupé.”

Le rapport se préoccupe notamment du sort des 15-24 ans pour lesquels le taux de chômage est de 40 pour cent, soit moitié plus que la moyenne.

Un jeune sur trois dans la tranche des 15-24 ans et plus de la moitié des 25-29 ans sont réduits à l’inactivité, ce qui témoigne de la situation hors norme prévalant dans les territoires occupés, constate le rapport. “L’oisiveté des jeunes confrontés à l’occupation militaire est un terreau sur lequel prospèrent l’extrémisme et la violence. Cette situation exige que l’on s’y intéresse de toute urgence en apportant une assistance importante dans le domaine de la formation professionnelle, de la création d’entreprises et de l’orientation dans l’emploi, spécialement axée sur les jeunes hommes et femmes.”

En 2004, 57 pour cent en moyenne de tous les salariés des territoires occupés recevaient des salaires mensuels ne permettant pas à une famille type de deux adultes et quatre enfants de s’élever au-dessus du seuil de pauvreté officiel. C’est environ la moitié de la population, soit 1,8 million de personnes, qui vit en dessous de ce seuil.

Selon le rapport, le plan de désengagement annoncé par Israël visant à réduire à zéro le nombre de travailleurs palestiniens en Israël d’ici 2008 pourrait diminuer sérieusement les possibilités de revenus et les projets de lutte contre la pauvreté. “Même en supposant une forte croissance économique et la création de nombreux emplois dans les années à venir, c’est une tâche particulièrement ardue que d’absorber en totalité les 39 000 personnes qui arrivent chaque année sur le marché du travail, tout en réduisant sensiblement le chômage existant”, met en garde le rapport.

La restriction de mouvement des travailleurs palestiniens du fait de la fermeture, y compris la barrière de séparation, a réduit au chômage quelque 150 000 personnes depuis le début de la deuxième intifada en septembre 2000. Selon le rapport, l’emploi en Israël est indispensable aussi longtemps que l’économie palestinienne n’aura pas atteint un taux de croissance viable, capable de générer de l’emploi à l’intérieur en proportion de l’accroissement de la main-d’œuvre.

“La mission de l’OIT a entendu les employeurs dire qu’ils avaient besoin de travailleurs palestiniens et que cette main-d’œuvre était bienvenue, pourvu que les conditions de sécurité soient remplies”, dit encore le rapport. “Peut-être le temps est-il venu de négocier un nouvel accord-cadre entre les deux camps, qui définirait les possibilités d’emploi des Palestiniens en Israël.”

Le rapport met en exergue des actions pratiques que l’OIT et ses mandants, les gouvernements, les organisations d’employeurs et de travailleurs peuvent entreprendre pour améliorer les conditions de vie dans les territoires occupés. La mission de l’OIT a été témoin d’une forte volonté de dialogue de la part des syndicats palestiniens et israéliens.

Les conclusions du rapport demandent que l’on se préoccupe en priorité de l’emploi des jeunes, de l’égalité entre hommes et femmes et de la formation professionnelle mais insiste aussi sur une nécessaire sécurité sociale pour les travailleurs âgés qui ne peuvent partir à la retraite du fait de l’absence d’un système adéquat.

Elles mettent aussi en lumière la nécessité pour le Fonds pour l’emploi et la protection sociale – que l’OIT a aidé à démarrer – de devenir un instrument pleinement intégré dans les politiques économiques et sociales de l’Autorité palestinienne. Le Fonds a été établi en 2004 par l’Autorité palestinienne pour donner un cadre stratégique aux activités développées pour créer de l’emploi et fournir une protection sociale.

Note: (1) La situation des travailleurs des territoires arabes occupés, Rapport du Directeur général à la Conférence internationale du Travail, 93e session, Bureau international du Travail, Genève 2005.

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